mercredi 25 mai 2011

Essai n°1 -. Internet est le média social




L'apparition du média social.

Ils en ont fait un film tellement l'avènement de cet outil fut apprécié par les utilisateurs de celui-ci. Vous vous doutez bien qu'il s'agit du site hyper-intératif Facebook. Son cousin aussi, Twitter, considéré comme un média plus professionnel où on peut y suivre des hommes politiques et des journalistes, est en hausse de popularité. Facebook, pour sa part, est aussi un nouveau moyen publicitaire pour rejoindre différents publics-cibles. Tous deux considérés comme médias sociaux, ils ne sont que des sites de clavardages évolués. Ils ne sont pas les seuls à avoir obtenu énormément de popularité similaires et où l’aspect social et interactif bat son plein.

Pourtant, Internet regorge de sites Internet ayant forums, salles de clavardage, profils d'utilisateur personnalisé, blogues interactifs, comptes personnels pour le partage de vidéos (YouTube), de photos (Flickr) où l'intérêt des utilisateurs se base sur le partage de documents, d'opinions et de commentaires divers. On peut partager des oeuvres d'art, et même les vendre grâce à DeviantArt. Également, le partage de la musique avec Myspace, site modifiable par l'utilisateur à près de 100% en un mélange de blogue d'opinion, profil et musique. Aussi, Slideshare pour partager des documents PowerPoints. Soulignons la cyber-encyclopédie Wikipédia qui utilise les Internautes pour se documenter. Ces pages sont des lieux de rencontres et d'échanges sociaux. Elles ne correspondent plus au Web 1.0 linéaire et quelque peu archaïque. Elles font partie de la vague de sociabilité qui déferle dans Internet. Facebook et Twitter étaient des avant-gardistes.

En résumé: les pages Internet ont évolué d'un Web2.0 vers un Web Utilisateur administrateur donnant à l'utilisation d'Internet une toute nouvelle expérience, un Internet basé sur la sociabilité, sur les échanges, l’argumentation, la diversité. Ce phénomène ne se restreint pas uniquement à Facebook et Twitter, il a pris de l’amplitude et, aujourd’hui, les sites les plus consultés se sont tournés vers la mise en œuvre d’une expérience plus personnelle pour les utilisateurs. Le web a évolué et tend vers une uniformisation de l’aspect social.

Le Web 2.0 consiste à l'union électronique des individus par les salles de clavardage, les forums et les blogues. Le Web 2.0 brise le spatio-temporel de la communication. Grâce à lui, nous pouvons communiquer avec une personne située à Odessa en quelques secondes, par exemple.
Le Web 3.0 est le web qui unit sans fil les objets. Par exemple, la compagnie Nikon a inséré dans ses derniers appareils photo le réglage du Wi-Fi (sans-fil) - Ainsi les photos que la personne prend peuvent se retrouver le temps du transfert sur l'ordinateur de celui-ci, et sur son compte Flickr.
Le Web 4.0 est surnommé Cloud computing, ou l'ordinateur nuage. Cette vision de l'Internet s'est bâtie sur l'absence de structure physique et la constante accessibilité, peu importe où vous êtes, à vos documents personnels. Le site et l'application DropBox en sont un très bon exemple. Internet devient un objet de stockage massif d'information. Aussi, la modification des documents peut se faire en temps réel par plusieurs individus, sur un seul document. L'application web GoogleWaves en est un prototype.

Le Web 5.0 est déjà en marche sans que vous y pensiez. Il s'agit de l'interaction de tous ces services Internet en omniprésence autour de nous. Ainsi, le journalisme-citoyen, celui qui écrit et dénonce sur des blogues et qui est constamment à l'affut des derniers évènements peut être 24 heures sur 24/ 7 jours sur 7 connecté avec ses lecteurs et sa page. La compagnie québécoise ZAPQuébec offre comme service aux magasins du Vieux-Québec la possibilité d'offrir à ses clients un service Internet sans-fil partout dans magasin et autour dans la rue. Ce service se nomme Zone d'accès public. Cela est un bon moyen publicitaire et aussi une manière de redonner un peu aux nombreux clients.
Aussi, soulignons l'arrivée d'Internet chez la compagnie Orléans Express qui a doté ses autocars du service sans-fil satellite. Nous nageons dans un univers du web 5.0 composé des précédents webs.
Internet est sur nos cellulaires, sur nos smartphones, sur nos consoles vidéos, sur nos téléviseurs grâce à des services comme NetFlix.

Les gens sont en constante communication grâce au Web 5.0. La distance s'est effacée et les individus consacrent plus de temps à la gestion de ces nombreux comptes et pages diverses en même temps. Ils sont nombreux à contribuer à l'essor d'Internet en l'alimentant de nouvelles informations. Nous ne sommes plus des récepteurs, nous sommes tous émetteurs aujourd'hui. Nous avons atteint le stade d'être une société d'information, mais aussi d’interaction.

Avec tous ces progrès technologiques, où se situent les communications publiques et quelles communications détiennent du secteur privé. Les communications publiques d’une entreprise auraient d’avantage à gagner à avoir une veille constante sur leurs pages d’entreprise pour gérer les commentaires divers qui y sont affichés. « Il faut explorer les possibilités du Web 2.0 en fonction de la stratégie propre à l'entreprise. Les réseaux sociaux ne doivent pas se substituer à la communication classique mais bien venir en complément. » 3.(Clergeot; 2010; p.1) L'information doit être contrôler par l'entreprise.
Une question intéressante est : où commence et où s'arrête la privacité? Il fut déjà question dans les médias traditionnels d'une vague de cyberintimidation sur Facebook et Twitter. Si tout le monde peut émettre des commentaires (ou communication publique individuelle), il est sûr que certains seront mal interprétés par les lecteurs, puis ces commentaires peuvent (et pourront) être émis à n'importe quelle heure de la journée, à n'importe quel endroit et dans n'importe quelle situation.

Ici, un article journalistique du Journal de Montréal, écrit par Mme Skikavich décrivant l'évolution et l'involution des médias sociaux.

Elle y nomme quelques évènements qui ont fait l'actualité québécoise et canadienne en 2010 concernant les médias sociaux, et disons plus généralement l'Internet social. L'aspect social ne se restreint plus qu'aux classiques médias sociaux. Facebook et Twitter sont les nouveaux "journaux électroniques" d'un Internet diversifié, interactif, collectif, et modifiable; un Internet socialement développé.
Voici quelques exemples de Skikavich 1.

Les médias sociaux au Canada en 2010

- On évalue à 16 millions le nombre de Canadiens qui ont une page Facebook.
- Des manifestants ont diffusé des vidéos, des photos et des directives lors du sommet du G20 à Toronto. Certaines images ont démontré la violence exercée par des activistes ainsi que par des policiers.
- Un groupe d’adolescents a pris des photographies du viol collectif d’une fille de 16 ans durant un rave à Pitt Meadows, en Colombie-Britannique, et les a diffusées sur Facebook.
- Les journalistes ont pu utiliser Twitter durant le procès de l’ex-colonel Russell Williams, ce qui leur a permis de diffuser rapidement les détails des meurtres et viols des victimes.
- Le Montréalais Martin Levesque a été arrêté après avoir écrit sur Facebook qu’il ferait exploser des bombes pour un Québec indépendant.
- Une enquête interne a été déclenchée après la diffusion sur YouTube d’une vidéo montrant des policiers de Victoria, en Colombie-Britannique, en train de rouer de coups un prisonnier.
- Un adolescent de 17 ans du Québec a été accusé d’incitation à la haine raciale sur Facebook.
- Deux individus de la Colombie-Britannique ont été arrêtés en lien avec un réseau de pornographie infantile opérant sur Facebook.
- La Force constabulaire royale de Terre-Neuve a fait état de ses préoccupations concernant des jeunes qui font du vidéoclavardage avec des inconnus sur Chatroulette.
- La police de Vancouver a fait un marathon Twitter, en y diffusant tous les appels reçus pendant 24 heures.
1.


Soyons honnêtes, Internet n'est plus un terrain où la libre expression est permise, car certains individus ont abusé de cette "liberté de presse". Est-ce que les policiers feront la différence entre un blogue où les opinions sont douteuses, mais représentantes d'une minorité, ou seront-ils portés à juger ce qui est, toujours selon eux, le bon grain du mauvais?

Il est de mise de faire particulièrement attention dans le domaine des communications publiques à ce qui est du commentaire public et celui qui ne l'est pas. Ce qui détient du commentaire politique, ou du commentaire marginal contre un système social et politique qualifié d'élitiste.

Dans la précédente citation de Skikavich, on peut constater que les propos racistes émis par l'adolescent de 17 ans aurait été mieux de rester dans le privé, plutôt que de publier aux yeux de tous son commentaire haineux. Il se crée donc autour des médias privés un contrôle du secret. Et ces secrets sont des opinions existantes, positives et négatives. Elles existent, car elles sont émises et punies. Par l'aspect punitif, ces opinions qui furent publiées en "communication publique" se trouvent cachées, privatisées entre les individus. Au plus privé, nous retrouvons le "sexting", transformation du texto (SMS) avec un fort caractère sexuel, allant jusqu'à l'échange de photos pornographiques.
« Avec le portable, ils [les adolescents] ont accès directement à leur sociabilité personnelle pour échanger des nouvelles et partager leurs confidences, même si l'outil peut aussi être utilisé par les parents comme un moyen de contrôle à distance. Les usages - essentiellement intra-générationnels chez les jeunes - sont constitués d'une part importante de SMS (short messaging service) ou textos qui permettent d'échanger en toute discrétion, voire en dehors des temps sociaux. » (Martin, 2003; p.97) Cette transformation du milieu social n’est pas originaire du site Facebook, mais bien de l’Internet lui-même, et directement par les individus derrière l’écran. C'est des utilisateurs qu'est constitué Internet. Si ce que vous y trouvez vous déplait, alors changer de site, mais le message a été produit, communiqué dans la toile. Ce qui vous choque constitue une erreur par le rédacteur dans sa réflexion de ce qui devrait être public et ce qui devrait être privé, OU d'une intention volontaire de provoquer publiquement.

« L'usage du mobile dans l'espace public facilite les secrets. La possibilité d'appeler en tout lieu autorise des attitudes visant à masquer son identité spatio-temporelle. Le « T'es où ? », « T'appelles d'où ? » est devenu partie intégrante des rituels de salutation dans les conversations, remplaçant le « Qui est à l'appareil ? » rendu obsolète par la personnalisation de l'outil. Il exprime une curiosité, un désir de lever le voile - qui se nourrit du possible travestissement de cette localisation à l'autre bout de la ligne. Celui qui téléphone peut dissimuler qu'il est entouré de passants et simuler une relation interpersonnelle si ce n'est intime, en dehors de tout tiers extérieur, au risque d'être trahi par les bruits de fond. » (Martin, 2003; p.97)



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1. Skikavich, Julia. 2 janvier 2011. Journal de Montréal, "Médias sociaux, par où le crime se commet et se combat". Url en ligne: http://lejournaldemontreal.canoe.ca/actualites/national/archives/2011/01/20110102-125802.html. Consulté le 26 mai 2011.

2. Martin, Corinne. 2003. Communication et langages, "Le téléphone portable : machine à communiquer du secret ou instrument de contrôle social ?". N°136, 2ème trimestre 2003. pp. 92-105. Url en ligne: http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/colan_0336-1500_2003_num_136_1_3209. Consulté le 26 mai 2011.

3. Clergeot, Alain. 2010. Oncomagazine, "Twitter, Facebook, blogs… Quel rôle pour les nouveaux médias sociaux?". Volume 4, numéro 3, août 2010. 1p. Url en ligne : http://www.springerlink.com/content/up757260k3w10872/. Consulté le 27 mai 2011.

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