samedi 15 octobre 2011

Steve Jobs immortalisé

La journée du 14 octobre - Les internautes ont choisi ce jour pour commémorer le décès de M. Steve Jobs.

Article ici - Infopresse.
Steve Jobs immortalisé

Steve Jobs Day

dimanche 9 octobre 2011

Aakash - Le "Ciel" pour 45€

Le "Ciel" pour 45€ - Le moins chère, définitivement.
10 octobre 2011

Nouvelle importante dans le domaine de la tablette numérique. 

En effet, c'est en Inde que sera lancé en Novembre prochain une toute nouvelle, et très abordable tablette de la compagnie Datawind. Cette tablette pourvu du système Android 2.2 froyo est bien évidemment doté du TouchScreen 800x480 pixels.
En Inde, la tablette dénommée Ubislate7 sera offerte au prix minimum de 2,999 roupies, soit 67 dollars canadiens. Cette nouvelle tablette s'apprête à devenir un adversaire de taille à la compagnie Apple qui offre son tout récent Iphone 4s au prix de 699€. [975$ CND]
Ce prix concurrentiel vient de l'idée que les pays riches d'Europe et d'Amérique ont accès à la technologie beaucoup plus facilement qu'en Inde auprès des 1,157 millions d'habitants et un taux élevé de pauvreté.

-- Prix imbattable de 45€
- Écran HD 7 pouces
- C'est un téléphone
- Android 2.2 froyo
- Plus de 150,000 applications disponibles
- 32 Gb de mémoire libre
- Wi-Fi configuré pour un accès à Youtube plus rapide
- Et plus encore! Cliqué ici


Aakash "Ciel" Ubislate7 - Android 2.2 froyo


Paru le samedi 7 octobre 2011 sur LeVif Express, quotidien belge. ici
Page officiel de Datawind Aakash 

dimanche 25 septembre 2011

Analyse du modèle de la persuasion de l'École de Yale dans la publicité



Analyse du modèle de la persuasion de l’École de Yale dans la publicité
Par Étienne Lalancette

Introduction
L’école de Yale a basé son modèle de la communication sur différentes composantes. Chacune de ces composantes modifie le sens de la communication et est nécessaire à son bon fonctionnement. La composante message est l’élément primordial de la communication, puisqu’il a le pouvoir d’apporter un changement aux comportements d’un individu. Dans cette analyse, il sera question de trois composantes du message (Paquette; Recueil de notes) : la théorie de l’utilisation de la peur dans le message, de l’influence que possède la répétition d’un message, ainsi que l’influence de l’identification à la source émettrice du message lors de changement de comportement.
Utilisation de la peur de Witte
Le premier processus analysé du message est l’utilisation de la peur. Celle-ci a un grand impact lorsque vient le temps de changer des comportements. Dans le modèle de l’utilisation de la peur (annexe 1.5), il est question de deux modèles et de deux théories – formant le modèle raisonné de l’utilisation de la peur. Les deux modèles sont le modèle des réponses parallèles de Witte et le modèle de la réduction des tensions motivationnelles. Les deux théories sont la théorie de la motivation à la protection et la théorie du comportement planifié. Ces théories forment l’ensemble du modèle de l’utilisation de la peur.
Le modèle des réponses parallèles de Levanthal (annexe 1.2) est un modèle basé sur l’aspect cognitif et le traitement de l’information, chez l’individu. Il met de l’avant la quantité d’information que le cerveau doit analyser. Les informations provenant de la source de la menace, de l’environnement, de l’individu en personne (ses capacités et sa condition physique) sont classées en ordre d’importance (priorité) et interprétées selon leur degré d’intensité. La mémoire à long terme est utilisée pour connoter la menace, selon les expériences antérieures et souvenirs de situations similaires. Lors du traitement de ces informations diverses, le cerveau utilise deux processus de défense dont le but est d’aider l’organisme à conserver un certain équilibre (entre les tensions vécues). Le système de contrôle de la peur et le système de contrôle du danger travaillent parallèlement pour diminuer les tensions. Le contrôle du danger juge du degré d’intensité de la menace ressenti chez l’individu. Le contrôle de la peur répond par l’activation physiologique (peur, stress, adrénaline, sudation, vitesse de réflexion). Il active le système de détente ou de protection (puis les mécanismes d’autodéfense, si nécessaire) et installe parfois de mauvais comportements, dont le but est de diminuer le niveau de stress chez l’individu. Dans ces mauvaises habitudes, on retrouve fumer la cigarette et manger excessivement. Ces deux systèmes évaluent le degré de danger d’une situation, et adapte le corps humain aux demandes de l’environnement, pour résoudre le problème rencontré.
Le modèle de la réduction de la tension motivationnelle de Clark Hull (drive reduction theory) (annexe 1.3) fait aussi partie du modèle de l’utilisation de la peur. Selon ce modèle, le point important lors d’un changement d’attitude, repose sur la diminution de l’intensité ressentie, et le réconfort que cela procure à l’individu. Le modèle propose qu’une menace d’intensité moyenne à élever soit suffisante pour capter l’attention de l’individu, alors qu’une tension extrême le pousserait à l’autoprotection. Une intensité amenant jusqu’à un certain degré de peur engendre de l’anxiété. Celle-ci peut être diminuée par l’apparition d’arguments et de recommandations. Ces recommandations surviennent après que le niveau d’anxiété soit atteint. Elles sont construites d’arguments crédibles en faveur d’un changement de comportement (vers le comportement désiré ex. arrêter de fumer). Selon Bromberg, « Mewborn et Roger ont montré que ce n'était pas la réduction du drive [tension initiale] qui agissait sur l'intention de se conformer au nom du message, mais au contraire son déclenchement.. » (Bromberg; 2005, p.161) Les arguments sont perçus comme acceptables, si la confiance de l’individu est stimulée. La conclusion est centrée sur une valorisation des capacités de l’individu face aux changements. 
La théorie de la motivation à la protection de Rogers se construit sur ces deux modèles (annexe 1.1). Il utilise le modèle cognitif de traitement de l’information considéré comme l’évaluation de la menace, ainsi que le modèle de réduction des tensions (l’action « faire face à »). Par contre, le modèle laisse une grande place aux choix personnels de l’individu. Les actions produites dépendent du niveau d’implication de l’individu et de l’intensité de la menace. S’il considère qu’il ne possède pas ou peu de chance d’être vulnérable, le message n’aura pas d’influence. Il doit être convaincu que les changements sont véritablement pour son bien et il doit posséder suffisamment d’estime de soi pour se dire capable d’exécuter la demande (du changement de comportement). Après avoir traité l’information sortant des modèles précédents, le cerveau est en mesure de choisir la réaction/réponse idéale, face au problème.
La théorie du comportement planifié (annexe 1.4) est une amélioration du modèle de l’action raisonné de Ajzen et Janis. Ce modèle suggère qu’avant toute action, l’individu évalue son intention à effectuer un changement. Pour ce faire, il se questionne sur ses croyances personnelles et sur les conséquences potentielles d’un changement. L’individu évalue la réaction des proches (normes sociales), sa capacité à réussir (normes subjectives) et son attitude face au comportement demandé. L’individu évalue également le contrôle qu’il subit ou possède face au plan d’action. Le temps, l’environnement, l’argent, les connaissances dont il dispose sont des facteurs du contrôle, donc de l’intention de comportement. Ces facteurs peuvent empêcher une action, malgré un haut degré de volonté d’agir de l’individu. « C’est la combinaison du contrôle perçu du comportement (auto-efficacité) et l’intention comportementale qui permet de prédire la réussite du comportement. » (Bromberg; 2006, p.166) L’exemple suivant est une publicité de Nike basée sur la capacité personnelle à réussir. Url :
La publicité suivante fait référence à l’utilisation de la peur de Witte. Elle stimule la curiosité et surprend le récepteur. Celle-ci fut tournée avec de bons moyens financiers. Elle est crédible, sans musique, et avec un slogan accrocheur : « Meth. Not even once. ». La recommandation est créée par la projection dans le futur et le slogan. Par le champ expérientiel, l’individu analyse le message social selon la sévérité des conséquences, le pourcentage d’incidence, le niveau d’intensité de la menace, l’analyse des solutions préconisées et la mise en action, ou refus du changement. Si la tension est trop forte, l’individu ne verra pas les solutions proposées.
La publicité est produite par le groupe social Montana Meth Project Fondation contre la méthamphétamine. Url : http://www.youtube.com/watch?v=6YaO4PMBrJI

La répétition du message
Pour qu’une publicité sociale ait de l’influence sur le comportement des individus, elle doit être répétée à plusieurs reprises. La répétition du message peut se faire entre 7 et 15 fois pour que la rétention soit effective. Ces répétitions aident à l’acceptation du message.  « La répétition du message, un débit de parole moins rapide ou le recours à un support écrit ont pour effet de faciliter l’évaluation minutieuse du contenu. La communication peut aussi inclure des questions rhétoriques qui encouragent la réflexion. » (Leyens; 1997, p.121) Aussi, plus la nouvelle est exceptionnelle, moins le nombre de répétitions est nécessaire. Une nouvelle plus ordinaire crée une tension moins forte, et peut passer plus facilement inaperçue. Aussi, un message dont l’information est complexe, voire technique, demande une plus grande concentration, et un taux de répétition plus élevé. Par contre, plus les répétitions sont nombreuses, plus le message sera difficile à accepter. Une publicité simple avec une musique « jingle » répétitive peut devenir assommante (ex. la publicité du Clan Panneton). Ce retour se nomme « l’effet boomerang ». L’usage d’une musique facilite la mémorisation, par l’association musique/publicité. La rétention d’un message par association stocke l’information en mémoire à long terme. La rétention du message ne se base pas uniquement sur la répétition. La qualité du message et la créativité utilisée sont des facteurs très influents. Selon Jacques de Guise (Paquette; 2008, p.156), la répétition du message « rend l’individu plus familier avec le message; elle lui donne également plus de temps pour réfléchir à certains aspects. » L’exemple suivant fut diffusé à la radio et à la télévision souvent, jusqu’à rétention.
Exemple: « h Le clan Panneton pour déménager, faut signaler le 739-0707, le 739-0707! » Annexe 2.3
Identification de la source
La source émettant le message possède une influence sur la perception que l’auditoire aura du message. Une source non crédible diminuera l’influence du message. Le message pourrait être perçu comme frauduleux. Une source experte exprime un sentiment de confiance, d’assurance et d’authenticité à l’auditoire. L’information du message est traitée de la même manière qu’une matière scolaire, donc un traitement cognitif. L’image d’un expert sous-entend la communication : « Je vais vous apprendre quelque chose ». Le cerveau analyse l’information sur l’aspect plus cognitif, diminuant les tensions émotionnelles. L’information est traitée comme difficilement contestable. L’information émanant d’une source plus attrayante est traitée comme une discussion moins formelle, et donc d’un degré moins important. Elle fait usage des sens et des émotions. L’expert diffuse une image de force et d’assurance. La source attrayante diffuse une recommandation dont l’attirance sexuelle facilite l’acceptation du message. Elle stimule aussi le désir d’être acceptée chez l’individu, de chercher l’approbation des paires. La source attrayante ne stimule pas nécessairement l’image d’autorité nécessaire pour générer un changement de comportement.
Selon Hogg & Terry, « an attractive communicator (in contrast of an expert) is effective regardless of the strenght of the message (Norman;1976) and the timing of source identification (Mill & Harvey, 1972). […] An attractive source is at a disadvantage when the issue involves technical matters as opposed to social opinion (Madduc & Rogers, 1980; Pallak et al., 1983). » (Hogg; 2000, p.215)
L’exemple de l’identification de la source est basé sur l’utilisation de la peur, mais aussi avec l’identification de la source du message. Il est question d’une publicité contre la vitesse au volant de la SAAQ où on y voit un policier marcher sur le lieu d’un accident s’adressant à la caméra. Cette publicité utilise bien les deux aspects de l’identification de la source, le policier représente un symbole autoritaire majeur dans la vie quotidienne, un symbole avec une forte tension émotive. Il représente symbole de l’expert par l’info statistique qu’il communique.

Contre-exemple
Stratégie fautive : mauvais usage de la peur.
La publicité suivante est une publicité sociale par « Office of National Drug Control Policy ». Leur slogan est « Partnership for a Drug-Free America ». Elle est une mauvaise publicité, car elle possède une musique joyeuse inappropriée. Si une musique peut réussir à acheter la loyauté d’un client pour une marque, celle-ci n’aide pas à s’associer à la publicité et à l’intention de comportement. Les paroles sont ironiques  « Hoho busy like a bee, where do I get all this energy, hoho meth! ». L’hyperactivité est un effet ressenti et l’un des principaux arguments en faveur de la consommation. Elle n’est pas crédible, car elle ne fait pas usage de la peur. À vrai dire, elle ne génère qu’une tension de curiosité. Elle devrait faire usage d’un degré très élevé de violence (ou tension) pour empêcher un adolescent de consommer de la drogue. La publicité est pauvre en information, elle ressemble à une publicité de savon. De cette manière, elle sous-entend que la drogue est faite de produits chimiques ménagés. Elle semble avoir été tournée avec peu de moyens financiers. Aucune information directement énoncée; la publicité alimente un cliché discriminant d’une toxicomane et la toxicomanie. Elle dépeint une scène qui n’a peu de sens, considérant que les principaux utilisateurs sont des adolescents, et qu’ils ne consomment pas pour faire du ménage, mais pour s’amuser ou oublier leurs problèmes. La méthamphétamine ne produit pas chez les consommateurs un trouble obsessionnel compulsif du ménage. Mais une hyper activité liée à l’amphétamine présente. La méthamphétamine pour ça part appartient à la famille des amphétamines, est plus précisément un dérivé de l’ecstasy et augmente le niveau de sérotonine dans le cerveau, influençant l’humeur vers l’euphorie.
Publicité de l’ONDCP contre la méthamphétamine
Elle devrait avoir une musique de danger, de suspense, ou aucune musique, comme dans l’exemple de l’utilisation de la peur. Elle devrait avoir des textes informatifs ou statistiques écrits à l’écran, et aussi montrer de meilleurs arguments contre la consommation de méthamphétamine.  
Liste de références

BROMBERG, Marcel & Alain Trognon. 2006. Psychologie sociale, Communication et influence – Partie C. P. 152 à 172. Consulté en ligne le 26 mars 2011. Google Document. Url :http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:cJ12CNDkP8sJ:olivier.issaurat.free.fr/psycho/comm_influence/Communication+et+influence+partie+C.doc+mod%25C3%25A8le+des+r%25C3%25A9ponses+parall%25C3%25A8les&hl=fr&gl=ca.

HOGG, Michaël A. & Deborah J. TERRY. 2000. Attitides, behavior, and social context : The role of norms and groupe membership. Psychology Press. 360p. Consulté le 3 avril 2011. Google Document. Url :http://books.google.ca/books?id=iEokpHpPkucC&pg=PA215&lpg=PA215&dq=Mill+et+Harvey
+Identification+%C3%A0+la+source&source=bl&ots=eaAPMZdsfa&sig=QD9PCmGBnsah05g1AYki9UI3wqU&hl=fr&ei=b7ygTfe3HtSdgQfR7t3aBQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CCUQ6AEwAQ#v=onepage&q&f=false


PAQUETTE, Guy. 2010. Recueil de notes de cours : Communication et changement d’attitude. Presse de l’université Laval. 155 p.

Annexe :
Cyberthèse – Publication et diffusion en ligne de thèse. Université Lumière de Lyon. Attitude et
comportement : symétrie et asymétrie. Consultation en ligne (30 mars 2010). Url : http://theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php?id=lyon2.2010.noumbissie_c&part=230861.


Annexe

1.1 Schéma de la théorie de la motivation à la protection de Rogers
Source : É. Lalancette


Annexe
1.2 Schéma du modèle des réponses parallèles de Levanthal
Source : É. Lalancette


Annexe
1.3 Schéma du modèle de la réduction de la tension motivationnelle (Drive reduction Th.) de 
      Clarck Hull
Source : É. Lalancette



Annexe
1.4 Schéma de la théorie du comportement planifié de Ajzen

Source : Cyberthèse – Publication et diffusion en ligne de thèse. Université Lumière de Lyon. Consultation en ligne (30 mars 2010) Url : http://theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php?
id=lyon2.2010.noumbissie_c&part=230861


Annexe
1.5 Modèle de l’utilisation de la peur de Witte
Source : É. Lalancette


Annexe
Publicités vidéo

2.1 Exemple publicitaire : utilisation de la peur (Contrôle du danger)
Publicité contre le cristal meth du groupe social Montana Meth Project Fondation. Youtube, url : http://www.youtube.com/watch?v=6YaO4PMBrJI. Consulté le 3 avril 2011.

2.2 Exemple publicitaire : utilisation de la peur (Auto-efficacité)
Publicité de la compagnie Nike « Just Do It ». Youtube, url : http://www.youtube.com/watch?v=0wIRTbY5HNM.Consulté le 3 avril 2011.

2.3 Publicité répétition du message
Publicité de l’entreprise de déménagement Le Clan Panneton. Youtube, url : http://www.youtube.com/watch?v=BVMHvXZN8h8. Consulté le 1er avril 2011.

2.4 Publicité identification à la source
Publicité de la Société de l’Assurance Automobile du Québec. Youtube, url : http://www.youtube.com/watch?v=pc5CyhplN9o. Consulté le 1er avril 2011.

2.5 Publicité contre-exemple. Mauvais usage de la peur. 
Publicité de l’Office of National Drug Control Policy of U.S.A. contre la méthamphétamine. Youtube, url : http://www.youtube.com/watch?v=xOjx6TvMMi8. Consulté le 1er avril 2011.


lundi 13 juin 2011

Essai N°2 - Les tablettes numériques et la gestion des relations publiques (RP).

Essai N°2
- Contre pied de l'essai de Anne-Laurence Jean sur Tablette numérique et journalisme.
Les tablettes numériques et la gestion des relations publiques (RP).


J'ai choisi de continuer l'essai de Mme Jean selon la perspective des relations publiques et l'utilité de la tablette électrique comme outil pour la gestion des relations d'un relationniste. Mme Jean a énuméré des arguments en faveur et défaveur de la tablette tactile comme outil de diffusion d'information pour les journalistes. Par contre, elle n'a pas fait allusion aux qualités de gestion qu'offre la tablette numérique pour les relationnistes, leur emploi et les clients. Ainsi, je crois que la tablette est un outil servant davantage aux relationnistes qu'aux journalistes.
La tablette numérique (électronique) et ses applications seront analysées selon l'angle des relations publiques et l'usage que peuvent en faire les relationnistes dans le cadre de leur emploi.
Tablette électronique: Une tablette électronique consiste en un micro-ordinateur léger, sans souris, ni clavier physique. Les principales applications reconnues sont la navigation Internet (sans fil), la lecture de livres électroniques, la saisit de textes, la lecture de chansons et de fichiers vidéo. La tablette électrique possède un écran tactile sensible au doigt et au stylet. Les systèmes d'exploitation utilisés sont principalement de types Androïd (2.3 ou 3.0), OS (iOS, webOS ou QNX (RTOS)) et Windows 7.0 Premium. Le prix varie selon les marques de 400 à 800 dollars. La tablette est une technique, un outil. Il accélère le travail du relationniste, mais ne le transforme pas.

Relation publique:
Il y a eu de nombreuses définitions, mais principalement, d’une part il y a celle qui dit que les relations publiques (R.P.) s’occupent de l’image et de la réputation de l’entreprise. D’autre part, je partage la définition des associations comme la SQPRP, qui voit les R.P. comme la gestion d’information d’une organisation avec ses différents publics, le public interne (les employés) et les publics externes. (Communication appliquée; 2011)
Le relationniste et la tablette numérique
"Toute organisation souhaite se présenter sous son meilleur jour et maintenir auprès de ses différents publics une image positive et sympathique à son égard. " (Sivis Conseil; 2011) Pour se faire, le relationniste doit avoir des outils de communication efficaces. Pour améliorer ses rendements professionnels, une tablette tactile peut s’avérer être un outil de choix.
Les tablettes numériques offrent la possibilité d'être constamment en communication avec les clients de l'entreprise, via Internet. Aussi, elles permettent de veiller sur les communications entrantes et sortantes sur les pages que gère le relationniste. Également de planifier des buzz médiatiques positifs et faire la gestion de ces buzz. Grâce à plusieurs applications, il est possible de trouver et de suivre l'évolution de "phrases fétiches" ou mèmes de l'Internet quelques fois dévalorisantes pour l'entreprise du relationniste. Aussi, la tablette possède un carnet d'adresses pour la gestion des contacts du relationniste, un calendrier pour les évènements, un accès rapide à une boîte de messagerie et un navigateur Web.

L'aspect public : «
Les relations publiques sont essentiellement tournées vers l’avenir. » (SRRP; 2004) L’outil technique représente le progrès. La tablette tactile peut servir à plusieurs activités publiques du relationniste comme : la communication corporative, la communication identitaire, les relations humaines, les relations avec les médias, les relations financières, les affaires publiques, l’élaboration de design institutionnel, l’information à propos des produits, l’anticipation de problèmes et la gestion de crise. (ibid.,)

L'aspect communicationnel : Certaines tablettes tactiles sont désormais équipées d'une caméra intégrée, il est donc possible d'enregistrer des vidéos promotionnels (vidéos en direct de.. ) de bonnes qualités, pour valoriser un évènement organisé par l'entreprise. Le message vidéo peut rapidement être publié sur le blogue ou sur le site de l'entreprise, et également
être partagé sur les médias sociaux. Partagez les photos via le site Flickr, ainsi que sur la page de votre entreprise pour capter l'intérêt et la curiosité des consommateurs.

Exemple: Lors d'un évènement comme le Crashed Iced RedBull, l'équipe de promotion de RedBull se promène dans la foule avec la dernière tablette tactile de Sony dans leurs mains et un sac à dos de produits promotionnels. En échange d'une cannette de boisson RedBull, une inscription à la page Twitter ou Facebook de l'évènement. L'équipe accumule des inscriptions, et poste sur la page quelques photos de l'activité, augmente ainsi la popularité et la notoriété de l'entreprise.
Apple a également utilisé un buzz médiatique pour lancer sa tablette. On peut lire sur le site Marketing-Chine "Les personnes se trouvant sur le Bund (Shanghai) se sont fait accoster par une jolie Chinoise en bikini qui ventait les mérites de l'iPad. En échange d'une inscription, la jeune pin up offrait la possibilité de gagner le nouveau gadget d'Apple pour 1 yuan seulement." (Marketing-Chine; 2010)
Voici un cours vidéo à propos de l'usage de la tablette Ipad
par le relationniste Robert Udowitz.


Critique de la technologie:

Aide l'activation de la marque lors d'évènements locaux. (Communications conversations; 2010)
  • Lors d'évènements locaux, sportifs ou musicaux, il est facile de faire la promotion de la marque de la compagnie dont le relationniste fait image. Plus facile à transporter qu'un ordinateur portable et plus gros qu'un smarthphone, la tablette se montrera très utile pour faire valoir les couleurs de l'entreprise par l'intermédiaire de quelques vidéos promotionnels et images. Il est possible d'utilisez la tablette pour enregistrer des clients rapidement et édifier une liste d'abonner à une "newsletter" ou à la page Facebook de l'entreprise.

Un complément utile à vos outils de présentation pour les clients. (ibid.,)
  • La tablette se démontre pratique lors de réunions professionnelles pour montrer des produits, des statistiques et des documents aux partenaires autour de la table de réunion. Il donne un accès rapide aux documents en ligne. "L'iPad [par exemple] est le meilleur moyen de collaborer, d'animer des présentations, de créer et d'échanger des informations stratégiques." 3. (Apple.com/fr; 2011) Il est possible d'y afficher des documents de type PowerPoint et de suivre vos mémos de présentation d'un glissement de doigt. Avec le navigateur Web, le relationniste pourra être au courant des dernières nouvelles et informations en tout temps.
Un outil puissant et instantané de marketing. (ibid.,)
  • Lors d'un évènement promotionnel, les employés peuvent aisément amasser des membres followers des réseaux sociaux à suivre l'entreprise qui organise l'évènement. Ainsi, le relationniste étend la connaissance de l'entreprise chez le client. Symbole d'avancement technologique, la tablette attirera les mordus des dernières technologies. Installée à un kiosque interactif, la tablette tactile est moins encombrante qu'un ordinateur et se passe facilement de mains en mains.
Aide à la surveillance Internet et à la veille des forums. (ibid.,)
  • En étant constamment connecté aux réseaux de flux RSS, chaînes de lettre, blogues et forums de l'entreprise, le relationniste peut faire la gestion des commentaires et des questionnements des clients de l'entreprise partout et à tout moment dans un temps record. La tablette offre, de cette manière, un service clientèle de première qualité, grâce à la rapidité du service. Ainsi, les crises peuvent être évitées. Aussi, les pages de nouvelles sont très importantes, le relationniste reste au fils de l'actualité en veillant sur des pages comme LCN. Il peut commenter les articles journalistiques pour empêcher la diffusion de rumeurs et de commentaires péjoratifs.
Rédaction de communiqué de presse.

  • Grâce à son application texte, le relationniste peut rédiger des textes et des communiqués de presse facilement, n'importe où. Lorsqu'une idée lui vient, le relationniste peut l'écrire aussitôt dans un document texte, dans le métro ou l'autobus, et faire parvenir son idée à ses collègues.


[La tablette peut être régulièrement utilisée pour la lecture de journaux électroniques.]

- Malheureusement, le nombre d'applications disponible
n'est pas nombreux sur le iPad et sur les autres tablettes concurrentes. Les tablettes, encore nouvelles sur le marché n'ont pas encore atteint le sommet de leurs capacités informatiques. Par contre, sur la page d’Apple, il est possible de poster une demande d'application à créer pour améliorer la tablette. D'ici là, il faut attendre l'apparition de nouveaux programmes ou de mises à jour.
Également, cet outil est très coûteux et fragile. Soulignons le fait qu'en absence de service Internet, les tablettes tactiles perdent beaucoup de services pratiques. Sans Internet à proximité, le relationniste ne pourra pas communiquer avec son entreprise par la tablette.

En conclusion, l'usage d'une tablette numérique est un outil avantageux pour le relationniste. L'outil permet de sauver efficacement du temps. Les tablettes tactiles permettent au relationniste d'être constamment en communication avec son entreprise, avec ses clients et avec ses pages Web. Encore très couteuse, cette technologie n'est que peu abordable. Les tablettes numériques pourraient développer de meilleures applications dans le domaine des relations publiques. Il serait intéressant de se questionner sur l'usage que le domaine de la publicité pourrait faire avec une tablette numérique dans les prochaines années. Peut-être que la tablette deviendra un outil de création artistique et un objet professionnel de dessin. Est-ce que les relationnistes plus vieux opteront pour l'usage de la tablette, ou conserveront-ils leurs techniques moins informatisées, mais tout de même efficace?
_______________________
1. Communication appliquée. 11 juin 2011. "Le relationniste et son travail avec la vérité. Entrevue avec Michel Dumas". Url en ligne: http://communicationappliquee.wordpress.com/2011/06/11/michel-dumas-%C2%AB-le-relationniste-doit-gerer-son-travail-avec-la-verite%C2%BB/.Consulté le 12 juin 2011

2. Communications conversations, par Arik Hanson. 27 avril 2010. "4 PR uses for the iPad". Url en ligne:http://www.arikhanson.com/2010/04/27/4-pr-uses-for-the-ipad/. Consulté le 12 juin 2011.

3. Apple.com. 2011. iPad en entreprise, "De nouveaux outils de travail". Url en ligne: http://www.apple.com/fr/ipad/business/why-ipad/. Consulté le 13 juin. 2011.

4. Marketing-Chine. "Promotion de l'Ipad en chine". Url en ligne: http://www.marketing-chine.com/communication-en-chine/promotion-de-lipad-en-chine. Consulté le 19 juin 2011.
5. Sivis Conseil. 2011. "Relations médias". Url en ligne: www.sivis.ca . Consulté le 19 juin 2011.
6. Société Romande de Relations Publiques. 2004. « Tâches spécifiques des relations publiques ». Url en ligne: http://www.srrp.ch/index.php?s1=419&s2=446&s3=0&s4=0&site=1&nwsTypeID=460. Consulté le 20 juin 2011.

Image réf :
IdBoox :http://www.idboox.com/wp-content/uploads/2011/02/IDBOOX_tablette_Dell.jpg

Les Affaires.com http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/technologies-et-telecommunications/le-premier-quotidien-concu-pour-le-ipad-est-ne/524183
Vidéo réf :
PR Conversation. "Using the iPad in PR Work - with Robert Udowitz.". Youtube. Url en ligne: http://www.youtube.com/embed/fzfZ7mE3TXc. Consulté le 19 juin 2011.

mercredi 25 mai 2011

Essai n°1 -. Internet est le média social




L'apparition du média social.

Ils en ont fait un film tellement l'avènement de cet outil fut apprécié par les utilisateurs de celui-ci. Vous vous doutez bien qu'il s'agit du site hyper-intératif Facebook. Son cousin aussi, Twitter, considéré comme un média plus professionnel où on peut y suivre des hommes politiques et des journalistes, est en hausse de popularité. Facebook, pour sa part, est aussi un nouveau moyen publicitaire pour rejoindre différents publics-cibles. Tous deux considérés comme médias sociaux, ils ne sont que des sites de clavardages évolués. Ils ne sont pas les seuls à avoir obtenu énormément de popularité similaires et où l’aspect social et interactif bat son plein.

Pourtant, Internet regorge de sites Internet ayant forums, salles de clavardage, profils d'utilisateur personnalisé, blogues interactifs, comptes personnels pour le partage de vidéos (YouTube), de photos (Flickr) où l'intérêt des utilisateurs se base sur le partage de documents, d'opinions et de commentaires divers. On peut partager des oeuvres d'art, et même les vendre grâce à DeviantArt. Également, le partage de la musique avec Myspace, site modifiable par l'utilisateur à près de 100% en un mélange de blogue d'opinion, profil et musique. Aussi, Slideshare pour partager des documents PowerPoints. Soulignons la cyber-encyclopédie Wikipédia qui utilise les Internautes pour se documenter. Ces pages sont des lieux de rencontres et d'échanges sociaux. Elles ne correspondent plus au Web 1.0 linéaire et quelque peu archaïque. Elles font partie de la vague de sociabilité qui déferle dans Internet. Facebook et Twitter étaient des avant-gardistes.

En résumé: les pages Internet ont évolué d'un Web2.0 vers un Web Utilisateur administrateur donnant à l'utilisation d'Internet une toute nouvelle expérience, un Internet basé sur la sociabilité, sur les échanges, l’argumentation, la diversité. Ce phénomène ne se restreint pas uniquement à Facebook et Twitter, il a pris de l’amplitude et, aujourd’hui, les sites les plus consultés se sont tournés vers la mise en œuvre d’une expérience plus personnelle pour les utilisateurs. Le web a évolué et tend vers une uniformisation de l’aspect social.

Le Web 2.0 consiste à l'union électronique des individus par les salles de clavardage, les forums et les blogues. Le Web 2.0 brise le spatio-temporel de la communication. Grâce à lui, nous pouvons communiquer avec une personne située à Odessa en quelques secondes, par exemple.
Le Web 3.0 est le web qui unit sans fil les objets. Par exemple, la compagnie Nikon a inséré dans ses derniers appareils photo le réglage du Wi-Fi (sans-fil) - Ainsi les photos que la personne prend peuvent se retrouver le temps du transfert sur l'ordinateur de celui-ci, et sur son compte Flickr.
Le Web 4.0 est surnommé Cloud computing, ou l'ordinateur nuage. Cette vision de l'Internet s'est bâtie sur l'absence de structure physique et la constante accessibilité, peu importe où vous êtes, à vos documents personnels. Le site et l'application DropBox en sont un très bon exemple. Internet devient un objet de stockage massif d'information. Aussi, la modification des documents peut se faire en temps réel par plusieurs individus, sur un seul document. L'application web GoogleWaves en est un prototype.

Le Web 5.0 est déjà en marche sans que vous y pensiez. Il s'agit de l'interaction de tous ces services Internet en omniprésence autour de nous. Ainsi, le journalisme-citoyen, celui qui écrit et dénonce sur des blogues et qui est constamment à l'affut des derniers évènements peut être 24 heures sur 24/ 7 jours sur 7 connecté avec ses lecteurs et sa page. La compagnie québécoise ZAPQuébec offre comme service aux magasins du Vieux-Québec la possibilité d'offrir à ses clients un service Internet sans-fil partout dans magasin et autour dans la rue. Ce service se nomme Zone d'accès public. Cela est un bon moyen publicitaire et aussi une manière de redonner un peu aux nombreux clients.
Aussi, soulignons l'arrivée d'Internet chez la compagnie Orléans Express qui a doté ses autocars du service sans-fil satellite. Nous nageons dans un univers du web 5.0 composé des précédents webs.
Internet est sur nos cellulaires, sur nos smartphones, sur nos consoles vidéos, sur nos téléviseurs grâce à des services comme NetFlix.

Les gens sont en constante communication grâce au Web 5.0. La distance s'est effacée et les individus consacrent plus de temps à la gestion de ces nombreux comptes et pages diverses en même temps. Ils sont nombreux à contribuer à l'essor d'Internet en l'alimentant de nouvelles informations. Nous ne sommes plus des récepteurs, nous sommes tous émetteurs aujourd'hui. Nous avons atteint le stade d'être une société d'information, mais aussi d’interaction.

Avec tous ces progrès technologiques, où se situent les communications publiques et quelles communications détiennent du secteur privé. Les communications publiques d’une entreprise auraient d’avantage à gagner à avoir une veille constante sur leurs pages d’entreprise pour gérer les commentaires divers qui y sont affichés. « Il faut explorer les possibilités du Web 2.0 en fonction de la stratégie propre à l'entreprise. Les réseaux sociaux ne doivent pas se substituer à la communication classique mais bien venir en complément. » 3.(Clergeot; 2010; p.1) L'information doit être contrôler par l'entreprise.
Une question intéressante est : où commence et où s'arrête la privacité? Il fut déjà question dans les médias traditionnels d'une vague de cyberintimidation sur Facebook et Twitter. Si tout le monde peut émettre des commentaires (ou communication publique individuelle), il est sûr que certains seront mal interprétés par les lecteurs, puis ces commentaires peuvent (et pourront) être émis à n'importe quelle heure de la journée, à n'importe quel endroit et dans n'importe quelle situation.

Ici, un article journalistique du Journal de Montréal, écrit par Mme Skikavich décrivant l'évolution et l'involution des médias sociaux.

Elle y nomme quelques évènements qui ont fait l'actualité québécoise et canadienne en 2010 concernant les médias sociaux, et disons plus généralement l'Internet social. L'aspect social ne se restreint plus qu'aux classiques médias sociaux. Facebook et Twitter sont les nouveaux "journaux électroniques" d'un Internet diversifié, interactif, collectif, et modifiable; un Internet socialement développé.
Voici quelques exemples de Skikavich 1.

Les médias sociaux au Canada en 2010

- On évalue à 16 millions le nombre de Canadiens qui ont une page Facebook.
- Des manifestants ont diffusé des vidéos, des photos et des directives lors du sommet du G20 à Toronto. Certaines images ont démontré la violence exercée par des activistes ainsi que par des policiers.
- Un groupe d’adolescents a pris des photographies du viol collectif d’une fille de 16 ans durant un rave à Pitt Meadows, en Colombie-Britannique, et les a diffusées sur Facebook.
- Les journalistes ont pu utiliser Twitter durant le procès de l’ex-colonel Russell Williams, ce qui leur a permis de diffuser rapidement les détails des meurtres et viols des victimes.
- Le Montréalais Martin Levesque a été arrêté après avoir écrit sur Facebook qu’il ferait exploser des bombes pour un Québec indépendant.
- Une enquête interne a été déclenchée après la diffusion sur YouTube d’une vidéo montrant des policiers de Victoria, en Colombie-Britannique, en train de rouer de coups un prisonnier.
- Un adolescent de 17 ans du Québec a été accusé d’incitation à la haine raciale sur Facebook.
- Deux individus de la Colombie-Britannique ont été arrêtés en lien avec un réseau de pornographie infantile opérant sur Facebook.
- La Force constabulaire royale de Terre-Neuve a fait état de ses préoccupations concernant des jeunes qui font du vidéoclavardage avec des inconnus sur Chatroulette.
- La police de Vancouver a fait un marathon Twitter, en y diffusant tous les appels reçus pendant 24 heures.
1.


Soyons honnêtes, Internet n'est plus un terrain où la libre expression est permise, car certains individus ont abusé de cette "liberté de presse". Est-ce que les policiers feront la différence entre un blogue où les opinions sont douteuses, mais représentantes d'une minorité, ou seront-ils portés à juger ce qui est, toujours selon eux, le bon grain du mauvais?

Il est de mise de faire particulièrement attention dans le domaine des communications publiques à ce qui est du commentaire public et celui qui ne l'est pas. Ce qui détient du commentaire politique, ou du commentaire marginal contre un système social et politique qualifié d'élitiste.

Dans la précédente citation de Skikavich, on peut constater que les propos racistes émis par l'adolescent de 17 ans aurait été mieux de rester dans le privé, plutôt que de publier aux yeux de tous son commentaire haineux. Il se crée donc autour des médias privés un contrôle du secret. Et ces secrets sont des opinions existantes, positives et négatives. Elles existent, car elles sont émises et punies. Par l'aspect punitif, ces opinions qui furent publiées en "communication publique" se trouvent cachées, privatisées entre les individus. Au plus privé, nous retrouvons le "sexting", transformation du texto (SMS) avec un fort caractère sexuel, allant jusqu'à l'échange de photos pornographiques.
« Avec le portable, ils [les adolescents] ont accès directement à leur sociabilité personnelle pour échanger des nouvelles et partager leurs confidences, même si l'outil peut aussi être utilisé par les parents comme un moyen de contrôle à distance. Les usages - essentiellement intra-générationnels chez les jeunes - sont constitués d'une part importante de SMS (short messaging service) ou textos qui permettent d'échanger en toute discrétion, voire en dehors des temps sociaux. » (Martin, 2003; p.97) Cette transformation du milieu social n’est pas originaire du site Facebook, mais bien de l’Internet lui-même, et directement par les individus derrière l’écran. C'est des utilisateurs qu'est constitué Internet. Si ce que vous y trouvez vous déplait, alors changer de site, mais le message a été produit, communiqué dans la toile. Ce qui vous choque constitue une erreur par le rédacteur dans sa réflexion de ce qui devrait être public et ce qui devrait être privé, OU d'une intention volontaire de provoquer publiquement.

« L'usage du mobile dans l'espace public facilite les secrets. La possibilité d'appeler en tout lieu autorise des attitudes visant à masquer son identité spatio-temporelle. Le « T'es où ? », « T'appelles d'où ? » est devenu partie intégrante des rituels de salutation dans les conversations, remplaçant le « Qui est à l'appareil ? » rendu obsolète par la personnalisation de l'outil. Il exprime une curiosité, un désir de lever le voile - qui se nourrit du possible travestissement de cette localisation à l'autre bout de la ligne. Celui qui téléphone peut dissimuler qu'il est entouré de passants et simuler une relation interpersonnelle si ce n'est intime, en dehors de tout tiers extérieur, au risque d'être trahi par les bruits de fond. » (Martin, 2003; p.97)



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1. Skikavich, Julia. 2 janvier 2011. Journal de Montréal, "Médias sociaux, par où le crime se commet et se combat". Url en ligne: http://lejournaldemontreal.canoe.ca/actualites/national/archives/2011/01/20110102-125802.html. Consulté le 26 mai 2011.

2. Martin, Corinne. 2003. Communication et langages, "Le téléphone portable : machine à communiquer du secret ou instrument de contrôle social ?". N°136, 2ème trimestre 2003. pp. 92-105. Url en ligne: http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/colan_0336-1500_2003_num_136_1_3209. Consulté le 26 mai 2011.

3. Clergeot, Alain. 2010. Oncomagazine, "Twitter, Facebook, blogs… Quel rôle pour les nouveaux médias sociaux?". Volume 4, numéro 3, août 2010. 1p. Url en ligne : http://www.springerlink.com/content/up757260k3w10872/. Consulté le 27 mai 2011.

Billet n°5 - Rémy Couture et la brigade des moeurs

Au nom de la liberté, doit-on tout permettre sur l'Internet? Quelles sont les limites acceptables? Comment établir des limites qui aillent au-delà d'une morale trop ancrée dans une époque particulière?


Malgré qu'il soit nommé média ouvert et libre, Internet ne l'est pas. Dans son paradoxe, il ne laisse pas VRAIMENT 100% de la libre expression aux individus. Certes, ce n'est pas tout qui est permis. Les limites devraient être établies se basant sur la justice criminelle, le reste répond du cas de la liberté d'expression. Il ne devrait donc n'y avoir que peu de limites sur Internet. Par celle-ci, j'entends la propagation de photos pornographiques infantiles, de véritables meurtres, de vols de cartes de crédit, de menace de mort, de trafic d'humains, de pédophile se faisant passer pour d'autre personne sur les salles de clavardage. Bref, les actions incriminables par la cour Fédérale.

Voici un exemple où la limite de la moralité fut poussée près de son maximum, selon la Sureté du Québec sur Internet. Selon moi, elle relève plutôt de la liberté d'expression à son extrême. Il n'est pas question, ici, de l'opinion d'une minorité raciste portant préjudice, mais d'interprétation artistique d'une minorité existante sur Internet.

Cette semaine, j'ai vu à l'émission Les francs tireurs au poste de Télé-Québec, l'entrevue accordée à M.Rémi Couture, maquilleur professionnel de films d'horreur très talentueux, dont les projets trop réalistes lui amenèrent quelques soucis. Il fut menotté et arrêté par une "brigade des mœurs" de la Sureté du Québec, pour détournement des mœurs sur Internet, malgré les annonces et affiches sécurisant sa page Web et prévenant les internautes de son contenu classifié de "heavy". Ceux qui visitent sa page sont donc prévenu de ce qu'ils peuvent y voir. Signalée comme "contenu explicite", sa page fut malgré tout compromise par les agents de la SQ. Ils ont arrêtés M. Couture avec une loi qui, selon moi, est largement dépassée. Leur loi sur les mœurs pour arrêté M. Couture date de 1949. 1. (Les Francs tireurs, 2010; épisode 326)
Photo ci-contre : Rémy Couture
(5.)
Vous pouvez visionner l'entrevue complète des Francs-tireurs ici.

Démocratie pour tous. La liberté d'expression est la même pour tous et chacun, qu'elle soit artistique ou sportive ou intellectuelle. Selon moi, M.Couture n'a pas enfreint la loi pour trois raisons: C'est de l'art, c'est fictif, et c'est la libre expression. M. Couture a vu son droit à la libre expression lui être retiré.

Voici quelques lois de la Charte des droits et libertés du Québec.
Loi 3. Toute personne est titulaire des libertés fondamentales telles la liberté de conscience, la liberté de religion, la liberté d'opinion, la liberté d'expression, la liberté de réunion pacifique et la liberté d'association.(1975, c. 6, a. 3.)

Loi 10. Toute personne a droit à la reconnaissance et à l'exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, la grossesse, l'orientation sexuelle, l'état civil, l'âge sauf dans la mesure prévue par la loi, la religion, les convictions politiques, la langue, l'origine ethnique ou nationale, la condition sociale, le handicap ou l'utilisation d'un moyen pour pallier ce handicap.

Il y a discrimination lorsqu'une telle distinction, exclusion ou préférence a pour effet de détruire ou de compromettre ce droit.(1975, c. 6, a. 10; 1977, c. 6, a. 1; 1978, c. 7, a. 112; 1982, c. 61, a. 3.)

Loi 50. La Charte doit être interprétée de manière à ne pas supprimer ou restreindre la jouissance ou l'exercice d'un droit ou d'une liberté de la personne qui n'y est pas inscrit. (1975, c. 6, a. 50.)
2. (Charte des droits et libertés de la personne du Québec; 1 juin 2011 (mise à jour))

Malgré qu'aucun enfant n'ait subi de blessure, qu'aucune femme ne fut battu à mort et que la mise en scène était très réaliste, M. Couture a perdu sa cause devant le tribunal. Dans cette logique, pour faire référence à l'entrevue des Francs-tireurs, nous fermons les clubs vidéo offrant en location les films de la série Décadence, et également, nous menottons le réalisateur du film A Serbian Film, film pornographique et ultra gore, pour utiliser le jargon du milieu. Et également Hostle, et aussi l'auteur du film Le Dentiste Corbin Bernsen, qui en a terrorisé plus d'un d'aller chez un dentiste! Et bien évidemment, ces films se retrouvent dans tous les bons clubs vidéo.
Justice vous me dites? Alors je réponds justice pour TOUS.

Je crois que la loi à propos des mœurs est désuète, puisqu'aujourd'hui, tout le monde a des limites différentes. Les sports extrêmes en sont un exemple générique des extrêmes que certains individus peuvent chercher à atteindre pour ressentir une montée d'adrénaline suffisante. Pour ceux qui trouvent que les films d'horreur américains s'adressent à un public d'enfants et que ces films sont insuffisants pour satisfaire leur désir d'adrénaline et de peur, ils sont la clientèle recherchée par M. Couture.


Je ne crois pas que M. Rémi Couture ait dépassé les limites préétablies par les forces policières et la justice. Je ne nie pas le fait que son art est extrême et que je n'en suis pas friand plus qu'il n'en faut.
J'aimerais terminer en comparant l'évolution des limites de la tolérance vis-à-vis de l'art extrême.
La tolérance a souvent rencontré l'extrême, et même dans nos églises catholiques romaines. Les images du messie ensanglanté et fouetté dans le film Jésus de Nazareth étaient suffisamment violentes et réalistes pour provoquer chez moi des peurs du Vendredi saint.
Aussi, un artiste dont les toiles représentant le Ciel et l'Enfer furent accrochées dans les églises de Rome. Des toiles représentant l'Enfer, où on y voit de nombreux cadavres, de la zoophilie, du cannibalisme, des meurtres et des monstres hideux, étaient considérées comme extrêmes pour les années 1480. La toile "Le jugement dernier" de Hiéronymus Bosch est un exemple. 3.(WebMuseum, 2002; Bosch) Ces fictions monstrueuses étaient pourtant exposées aux yeux de tous les catholiques.

Le journaliste Richard Martineau, franc parleur, a également écrit sur son blogue à propos de la liberté d'expression et de l'entrevue avec M. Couture. Martineau y écrit: "Même si les films DE FICTION tournés par Couture contiennent un générique complet citant le nom de tous les ACTEURS ayant participé à leur tournage, nos gendarmes étaient sûrs qu’ils venaient de mettre la main sur le fils tordu d’Hannibal Lecter."

À la question, doit-on tout permettre sur Internet, je réponds qu'une grande part de la réponse est le droit à la liberté d'expression
, l'autre part réside dans les actes de vrais criminels. Les agents de la SQ devraient concentrer leurs efforts vers les cyberprédateurs et cyberpédophiles et laisser les artistes tranquilles.


Vous avez accès à l'article à propos de M. Couture ici.
4. http://martineau.blogue.canoe.ca/2010/08/16/histoire_d_horreur

Pour visiter le site officiel de Rémy Couture. Voici le lien.

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1. Les Francs tireurs. 2010. Saison 13, épisode 326. "Rémi Couture". Url en ligne: http://video.telequebec.tv/video/5099/remi-couture?page=13. Consulté le 9 juin 2011.

2. Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Gouvernement du Québec. "Publications du Québec". Mise à jour 1er juin 2011. Url en ligne: http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2&file=/C_12/C12.HTM. Consulté le 11 juin 2011.

3. WebMuseum par Pioch, Nicholas. 2002. "Hieronymus Bosch". Url en ligne: http://www.ibiblio.org/wm/paint/auth/bosch/. Consulté le 11 juin 2011.

4. Martineau, Richard. 2010. Blogue, "Histoire d'horreur". Url en ligne: http://martineau.blogue.canoe.ca/2010/08/16/histoire_d_horreur. Consulté le 9 juin 2011.

5. Couture, Rémy. RemyFX. Url en ligne: http://remyfx.com/. Consulté le 12 juin 2011. Image url: http://remyfx.innerdepravity.com/wp-content/uploads/2011/05/226484_10150294045746258_511081257_9527443_4240201_n.jpg

Billet n°4 - Cellulaire et publicité dans les toilettes.

Trouvez des exemples d'utilisation des technologies à des fins publicitaires et présentez-les à vos camarades sur le babillard.


Ne fus-je pas surpris de voir dans les toilettes des hommes du pavillon Charles De Konninck une publicité que je ne pouvais lire à première vu. Mes lunettes ne faisaient pas défaut, il y avait devant moi une publicité de type QR. Mon cellulaire étant trop vieux, je ne sus jamais de quoi il était question dans cette publicité. Cette situation a attiré mon attention.

Les grandes compagnies comme Pepsi, Gucci et VolksWagon ont choisi d'incorporer à leurs campagnes publicitaires les codes Quick Response. De plus en plus présentes, de plus en plus grandes, ces publicités fonctionnant par téléphones mobiles sont possibles grâce à la lecture optique via la caméra du téléphone. "Imprimé sur un support ou placé dans l'environnement urbain, il permet de relier l'espace physique et l'espace numérique." 1. Le QR est constitué d'un code de deux dimensions, en noir et blanc, sous la forme de pixels. "Le code QR a été créé par l’entreprise japonaise Denso-Wave en 1994 pour le suivi des pièces de voiture dans les usines de Toyota." 2. Facilement créé, il permet de relier des hyperliens, des images, des informations personnelles, des textes, des animations 3D, rejoindre les médias sociaux, créer des applications Itunes et Iphone, des liens vers Youtube, des calendriers, y cacher des secrets, etc. Cet outil récent semble trouver de nouvelles applications quotidiennement. La photo ci-contre est un exemple de code QR et de la diversité des applications qui peuvent y être entrée. Elle provient du site Get Your Blab On où on y trouve quelques exemples très créatifs de l'utilisation des codes QR.


Vous trouverez ici un générateur de code QR. Évidemment, il faut posséder les plus récents cellulaires pour que les codes fonctionnent correctement.

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1. QRCODE.FR. 2011. "Qu'est-ce que c'est". Url en ligne: http://qrcode.fr/. Consulté le 8 juin 2011.

2. Économie numérique.net. 9 avril 2011. "Quid du code QR". Url en ligne:
http://www.economie-numerique.net/2011/04/09/quid-du-code-qr/. Consulté le 8 juin 2011.

Billet n°3 - Google le monstre espion.

Q: Vous connaissez des exemples (autre que celui de Jean-François Mercier) d'actions prises par des citoyens sur le Net pour protester contre une entreprise? Trouvez! Montrez! Expliquez!


Ce billet s'attaque à Google et son emprise au sein d'Internet.
Voici l'une des meilleures actions citoyennes sur Internet. L'utilisateur abcHungrybeast a su montrer, et démontrer par ses explications fondées et intelligentes et ses courts documentaires, les deux côtés de la médaille à l'utilisation abusive de Google. Tous les pouvoirs accordés à l'hyperentreprise qu'est Google lui concèdent une puissance d'agir énorme. Elle agit comme une multinationale. La diversification et la ramification de l'entreprise dans tous les domaines, lui a accordé une puissante force. L'utilisateur abcHungryBeast explique clairement sur sa chaine vidéo personnelle les nombreux liens existants au sein de l'hyperentreprise.

Le but de ses vidéos est d'expliquer aux gens les mécanismes cachés et ouvrir les yeux des gens à la situation présente. Les messages sont informatifs. Ce genre de vidéo dénonciateur fait, en quelque sorte, parti du phénomène baptisé Zeitgeist chez les Internautes. Son but est de mettre en évidence des situations et évènements qui sont secrets ou trop complexes pour être bien compris. Ils ne montrent pas que la pointe de l'iceberg, mais sont entière réalité.
Ces vidéos proviennent du site Youtube.

Google the hungry beast



La deuxième vidéo vient d'un autre utilisateur protestant contre Google et sa sur-utilisation. Le vidéo est crédible et bien produit.

Dans cette vidéo, vous pourrez entendre " Google is cooperating undercover with the US government including CIA. ".




Pour finir, voici une autre video de l'utilisateur abchungrybeast. Celle-ci explique la formation de WikiLeaks.


La dernière vidéo est encore une action citoyenne de l'utilisateur abcHungryBeast, s'attaquant à l'Église catholique romaine et à la pédophilie. Elle relate des faits choquants. Ce genre d'action citoyenne est un bon moyen de prévention, car ses vidéos sont éducatifs et documentés.



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Vidéo 1: abc.net. 2010. abcHungryBeast - The Beast file, "Google". Url en ligne: http://www.youtube.com/watch?v=dv4j4bguYYk. Consulté en ligne 9 juin 2011.
Vidéo 2: Big Brother. 2008. Google. Url en ligne: http://www.youtube.com/watch?v=LtOlUTmpG0Q. Consulté en ligne le 9 juin 2011.
Vidéo 3: abc.net. 2010. abcHungryBeast - The Beast file, "Meet WikiLeaks". Url en ligne: http://www.youtube.com/watch?v=OEwg52yuOSs. Consulté en ligne le 9 juin 2011.
Vidéo 4: abc.net. 2010. abcHungryBeast - The Beast file, "Catholic Church Sex Scandals". Url en ligne: http://www.youtube.com/watch?v=hJ1_aQz6IuU. Consulté en ligne le 9 juin 2011.

Billet n°2 - Wikipédia - Encyclopédie ultime

Q: Avez-vous déjà contribué à Wikipédia? Vous arrive-t-il de vous fier seulement à Wikipédia? Ce module remet-il en question votre confiance envers Wikipédia? Vous pouvez répondre à une ou à toutes ces questions.


Par le passé, j'ai contribué à la cyber-encyclopédie qu'est Wikipédia. J'étais un peu plus jeune et j'avais écrit sur le wiki d'un groupe de musique punk que j'aimais bien, après avoir entendu une entrevue à la chaine de télévision MusiquePlus. Ayant visité leur site officiel auparavant et n'ayant pas trouvé la signification de leur nom de groupe, j'ai entendu dans l'entrevue avec le groupe la question "Que signifie le nom de votre groupe? et pourquoi?", j'ai profité de cette occasion pour écrire la réponse sur le wiki non officiel du groupe grâce à l'option d'édition de la page. Le groupe punk est Blink-182

Il ne faut pas se fier uniquement au site Wikipédia, car comme dans mon exemple, sur le wiki du groupe, plusieurs réponses fausses et fondées étaient déjà inscrites par les précédents fans. Wikipédia n'emploie pas de gens pour vérifier la véracité du contenu. Celui-ci n'est pas pour autant faux. Sur le site, on peut y lire "Wikipédia n'offre aucun outil permettant d'évaluer la validité des assertions qui sont avancés dans un article". 1. (Wikipédia sur la vérifiabilité des sources)


* Fait intéressant, le site web a fourni à l'ensemble de la toile un nouveau vocabulaire: les wikis.

1. Wikipédia. Article vérifiabilité. Url en ligne: http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:V%C3%A9rifiabilit%C3%A9. Consulté le 7 juin 2011.

Billet n°1 - Liberté ou esclavage : Les téléphones cellulaires

Q: Lardellier cite un des jeunes qu'il a interviewé : « Être joignable 24 heures sur 24, cela provoque un manque de liberté. Et si on ne répond pas, si on ne rappelle pas, en plus, ça engendre des conflits. » Après vos lectures et suite à votre réflexion sur les sujets abordés, je vous pose la même question que celle présentée plus haut dans la section Quelques questions préalables: Dans quelle mesure le téléphone mobile ne devient-il pas un esclavage plutôt qu'une liberté? Cela vous rappelle une expérience personnelle?


Le téléphone portable, appelé cellulaire au Québec ou mobile en France, est devenu un objet très répandu. Selon le texte de Corinne Martin, en 2002, le nombre d'abonnés au service de télécommunication était de 37,8 millions en France.1 Selon l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) de la République française, en 2009 le nombre d'abonnés a atteint les 58,9 millions. 2.(Pinson; 2009)

C'est à la mode, c'est tout nouveau, c'est beau, c'est chic, technologiquement avancé; si tu n'as pas le dernier modèle, tu es démodé et ton téléphone obsolète. Voilà ce que nous vendent les nombreuses compagnies de téléphonie mobile. Le marché du mobile a explosé. Les publicités se font plus nombreuses, les compagnies souhaitent offrir les prix les plus bas, et un service de moins en moins défaillant. Ces compagnies ont transformé notre relation avec le téléphone. Ils ont créé un besoin qui n'en est pas un. Personnellement, je n'ai pas besoin d'être constamment en contact avec des gens.
Ce phénomène découle parallèlement d'un changement dans la structure économique, où les entreprises ont besoin d'être en contact avec leurs employés, et vice versa. Jusqu'à atteindre le stade où un seul cellulaire ne suffit plus. L'outil qui devait générer de l'autonomie et de la liberté nous garde attaché à notre famille et à notre emploi. Le mobile permet aussi aux employeurs de faire de l'ingérence dans nos vie.

"L'autonomie ne peut exister sans son contraire, l'hétéronomie. D'où le paradoxe, qui transformerait le portable en instrument de contrôle social. Contrôle de l'autre par son maintien dans une relation de dépendance, voire de soumission permanente, dans les sphères privée et professionnelle. Contrôle du citoyen et de sa liberté de circuler par le pouvoir politique: les portables rendent en effet techniquement possible le repérage spatio-temporel de tout usager."1. (Martin; 2003, p92)

Sommes-nous des esclaves? Il n'existe pas de réponse précise, car chacun a une relation qui lui est propre avec l'outil. Certains en sont dépendants et acceptent rationnellement ce fait. Comme le syndrome de Stockholm, notre vie sociale est prise en otage par le mobile, et les utilisateurs finissent par éprouver de l'empathie et même de la sympathie envers leur ravisseur... Cet objet rassurant et coûteux semble nous rapprocher virtuellement, mais nous éloigner physiquement les uns des autres. Sommes-nous tous seuls les uns à côté des autres?

Bien sûr, l’utilisation des technologies sans fil facilite certains aspects de la vie quotidienne des individus et de leur famille. Cette souplesse ne fait toutefois qu’accentuer les inégalités. Dans une société où les loisirs et le labeur sont répartis de manière inégale entre les classes, où l’allongement de la durée du travail, notamment aux États-Unis, le chômage, la destruction des services publics rendent plus pénibles la vie des habitants, ils se tournent vers la communication mobile pour tenter de surmonter, individuellement, des difficultés quotidiennes insaisissables autant qu’écrasantes. 3. (Schiller; 2005)


Esclave ou homme libre, la question persiste. Cet outil apporte-il suffisamment de bénéfices, en contrepartie des effets néfastes qu'il peut avoir sur notre quotidien?
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1. MARTIN, Corinne. Revue Sociologie & communication, Communication et langages - Année 2003 - Volume 136 - Numéro 136 - pp. 92-105. Article: "Le téléphone portable : machine à communiquer du secret ou instrument de contrôle social ?". Url en ligne: http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/colan_0336-1500_2003_num_136_1_3209. Consulté le 24 mai 2011.

2. PINSSON, Élise. Silicon.fr. "59 millions d’utilisateurs de téléphones mobiles en France". 6 Aout 2009. Url en ligne: http://www.silicon.fr/59-millions-dutilisateurs-de-telephones-mobiles-en-france-36528.html. Consulté le 28 mai 2011.

3. SCHILLER, Dan. Monde-diplomatique.fr, "Illusoire liberté, immense marché - Esclavage volontaire du téléphone portable". Février 2005. Url en ligne: http://www.monde-diplomatique.fr/2005/02/SCHILLER/11911. Consulté le 28 mai 2011.