lundi 15 décembre 2014

LE DÉFI DES SIÈCLES FUTURS - Fondement du développement durable





FONDEMENT DU DÉVELOPPEMENT DURABLE













TRAVAIL THÉMATIQUE
LE DÉFI DES SIÈCLES FUTURS











UNIVERSITÉ LAVAL
HIVER 2012



TRAVAIL THÉMATIQUE




RÉALISÉ PAR
ÉTIENNE LALANCETTE






DÉVELOPPEMENT DURABLE :
LE DÉFI DES SIÈCLES FUTURS




DANS LE CADRE DU COURS
FONDEMENT DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
DDU-1000






PRÉSENTÉ À
M. MARCEL FILLION






5 MARS 2012




Développement durable – Le défi des siècles futurs
Par Étienne Lalancette

Question thématique 1 :
Dans quelle mesure les trois grands piliers de base du développement durable s’avèrent-ils porteurs d’objectifs qui peuvent tout à la fois se renforcer mutuellement à certains égards, mais également se poser en tension, voire en conflit, sur d’autres aspects significatifs. Discutez de cette problématique de manière argumentée et nuancée, tout en illustrant votre propos à l’aide de quelques exemples touchant à différents aspects du développement durable abordés jusqu’à maintenant dans le cours.


Premièrement, il faut définir le développement durable. Selon le rapport Brundtland, il se définit par « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs propres besoins [1]». Dans le rapport sur le DD de Brundtland, il est question de la justice intergénérationnelle[2], de ce que nous laisserons aux prochaines générations en progrès et en restrictions. On retrouve par exemple, l’avancement technologique en opposition à une détérioration écologique. Il est nécessaire de penser à demain, en agissant contre la pollution, la déforestation et le manque d’équité sociale, mais cela est-il possible réellement? Ici, il sera question du débat sur la justice et l’injustice intergénérationnelle.

Le développement durable est l’union réfléchit d’une approche écologique, sociale et économique. Ces trois piliers de base du DD se superposant forment des sous aspects importants (vivable, viable et équitable). Ces sous aspects forment au centre l’aspect « durable ou de pérennité » recherché par le développement durable. Voir image ci-contre[3]. Ces piliers ont pour but de donner en héritage aux générations futures, une Terre viable, vivable et équitable. Cette pensée d’héritage intergénérationnelle est un postulat que l’on peut analyser en faveur et en défaveur. Selon les défendeurs du développement durable, ces trois paliers et sous paliers forment un point d’équilibre entre les nombreux objectifs à atteindre. Le centre représente la justice intergénérationnelle. Ceci dit, il est sous-entendu que pour atteindre cet équilibre, il faut délimiter les défis et les progrès à accomplir dans un environnement précis. Il faut atteindre l’équilibre entre les piliers pour qu’une justice intergénérationnelle ait lieu.
Certains défis sont traités au point de vue local, d’autres doivent être traité sur un aspect international. Certains concernent l’équité sociale, la protection de la couche d’ozone, la déforestation, la pollution de l’environnement, le développement technologique, la diminution des ressources non renouvelables ou la surconsommation de l’eau dans les grands centres urbains. Les défis sont nombreux, mais est-il possible de tous les relever en étant juste à tout point de vue?

L’union fait la force

Parmi les nombreux défis, soulignons l’obligation de léguer aux prochaines générations autant que ce que notre génération a obtenu de la précédente, en équivalent ou en mieux. C’est à la base de la pensée « développement durable ». C’est la réciprocité indirecte. Puisque nous avons reçu de nos parents, il est normal de donner à nos enfants. Les futures générations empruntent un train déjà en marche, similairement à des passagers clandestins, bénéficiant du voyage sans redonner à la génération précédente, mais qui donneront plutôt à la prochaine. Il s’installe un système d’obligations et de redevances réciproques. Ainsi, il est nécessaire de léguer en héritage la totalité des connaissances et des capitaux utilisables aux générations futures. Ce système s’interrompt lorsqu’on réfléchit à propos de la première génération qui n’avait aucune obligation étant la première. Cette idée de réciprocité fut instauré et n’était pas une obligation originelle. Donc, le principe de la réciprocité intergénérationnelle de Brundtland ne peut servir de base à la théorie, car le principe n’a pas toujours été vrai.

Sur une même lancé que la réciprocité indirecte, la propriété collective est un concept exprimant que la Terre appartient à toutes les générations, passé et future. Ce concept, élaboré par John Locke, stipule que la Terre, cadeau d’un dieu, était la propriété du premier homme et celle de toutes les générations suivantes. Elle appartient à tout le monde, il faut collectivement la protéger, car elle appartient aussi aux générations futures.
De cette manière, il est aussi possible de léguer un héritage à plusieurs générations. Si l’on estime que nous devons protéger et léguer des connaissances et des capitaux, il est induit que ces capitaux sont en réalité empruntés des générations futures et qu’ils ne nous appartiennent pas dans l’immédiat. Nous devons donc préserver ce qui nous est prêté et tendre vers un équilibre juste et vivable utopique. Ainsi, en respectant les trois piliers du développement durable, on peut tendre vers une justice intergénérationnelle.

Un équilibre précaire

Ces deux concepts (réciprocité directe et propriété collective) sous-entendent qu’il est nécessaire d’atteindre l’équilibre des trois piliers pour léguer aux générations à venir un progrès pour permettre au train d’obligations de poursuivre son chemin. Un héritage léguant trop de restrictions serait semblable à des tentatives de freinage du dit train générationnel en marche. Ce que nous considérons comme un héritage serait un emprunt appartenant au futur, donc une propriété collective, plutôt qu’individuelle ou générationnelle. L’emprunt et l’héritage sont deux notions difficilement séparables.

L’utilitarisme est un concept s’opposant au concept de justice intergénérationnelle s’exprimant par l’équilibre des trois paliers. Il s’y oppose, car l’utilitarisme prévoit le bien collectif au dessus du bien individuel. Ainsi, le sacrifice d’une petite part de la communauté peut être plus value pour l’ensemble de la collectivité, qu’un bien-être individuel égalitaire moins bénéfique dans son ensemble. Par exemple, l’esclavage d’une petite minorité pourrait mener au progrès de l’ensemble de la collectivité et des générations futures. L’usage des ressources naturelles non renouvelables, tel le pétrole, se justifie souvent à l’aide de l’utilitarisme. Les partisans de l’utilitarisme estime que les ressources sont exploitées pour un meilleur bien-être collectif, au détriment de la nature. Le bien collectif l’emporte sur le malheur individuel. L’individu doit se sacrifier pour une plus grande cause.

Par contre, il est également induit que nous devrions nous abstenir de consommer aujourd’hui, pour garder des ressources et capitaux utilisables pour les générations de demain, aussi nombreuses soient-elles. D’une manière, assurer la pérennité des produits consommés nécessite un mode d’emploi, des techniques réfléchis, des objectifs et des limites. L’utilitarisme ne prévoit pas trouver l’équilibre au centre des trois piliers, mais trouver un déséquilibre progressiste, de joindre accélération des progrès et consommation des ressources de manière durable. L’accélération ne peut être constante, elle doit atteindre un palier de développement et se stabiliser, car une croissance constante abouterait à une consommation totale des ressources. Cette idéologie de croissance et de stabilisation provient de « l’Égalitarisme de Rawls ».


Conclusion
« Le suffisantisme de Braudtland »(Gosseries, axel)
En conclusion, l’argumentation de cette analyse du développement durable basée sur les trois piliers de Braudtland est très généraliste. Elle présente deux angles d’approches du développement durable selon l’emprunt et la redevance des ressources. Le suffisantisme de Braudtland sous-entend que la définition du développement durable et la recherche de l’équilibre au sein des trois paliers sont injustes.

Cela dit, il ne faut pas abandonner la cause du développement durable, il faut continuer de changer nos comportements dangereux pour l’écosystème.

« l’injustice que laisserait subsister le suffisantisme de Brundtland est alors double. D’une part, il autorise une désépargne éventuellement importante pour autant qu’elle soit compatible avec le maintien d’une capacité de la génération suivante à répondre à ses propres besoins. D’autre part, en autorisant la croissance – pour autant du moins que cela ne compromette pas la capacité de l’ensemble des membres de la génération actuelle à satisfaire leurs propres besoins, elle ne répondrait pas à la préoccupation égalitariste selon laquelle l’épargne devrait en principe être interdite, et ce au nom d’une préoccupation pour le plus défavorisé au sein de notre propre génération. »
Le mouvement « Deep Ecology » désirant un mode de pensée alternatif, semble être une solution envisageable contre l’injustice intergénérationnelle. Ou l’option de se convertir à un mode de vie amish écologiste.




Liste de références



BRUNDTLAND, G. H., 1988. « Notre avenir à tous » (Commission mondiale sur l’environnement et le développement), Québec, Les éditions du Fleuve. Consulté le 4 mars 2012

GUAY, Louis. 2006. « Science et politique des changements climatiques : décider dans un climat incertain », Options politiques. Document du cours, en ligne. Consulté le 12 mars 2012.

Article électronique

Declik Magusine. 2011. « Les fondements du développement durable ». Saint-Gilles, Belgique. Url en ligne : http://www.declik.magusine.net/spip.php?article93. Consulté le 12 mars 2012.

GOSSERIES, A., 14 avril 2010. « Les théories de la justice intergénérationnelles », Raison-Publique.fr, France, en ligne. Url en ligne : http://www.raison-publique.fr/
article272.html
. Consulté le 12 mars 2012.



[2] Guay, Louis. 2006

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