FONDEMENT DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
TRAVAIL
THÉMATIQUE
LE DÉFI DES SIÈCLES FUTURS
LE DÉFI DES SIÈCLES FUTURS
UNIVERSITÉ LAVAL
HIVER 2012
TRAVAIL THÉMATIQUE
RÉALISÉ PAR
ÉTIENNE LALANCETTE
DÉVELOPPEMENT
DURABLE :
LE DÉFI DES SIÈCLES FUTURS
LE DÉFI DES SIÈCLES FUTURS
DANS LE CADRE DU COURS
FONDEMENT DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
DDU-1000
PRÉSENTÉ À
M. MARCEL FILLION
5 MARS 2012
Développement
durable – Le défi des siècles futurs
Par Étienne
Lalancette
Question
thématique 1 :
Dans
quelle mesure les trois grands piliers de base du développement durable
s’avèrent-ils porteurs d’objectifs qui peuvent tout à la fois se renforcer
mutuellement à certains égards, mais également se poser en tension, voire en
conflit, sur d’autres aspects significatifs. Discutez de cette problématique de
manière argumentée et nuancée, tout en illustrant votre propos à l’aide de
quelques exemples touchant à différents aspects du développement durable
abordés jusqu’à maintenant dans le cours.
Premièrement, il
faut définir le développement durable. Selon le rapport Brundtland, il se
définit par « un développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs propres
besoins [1]».
Dans le rapport sur le DD de Brundtland, il est question de la justice
intergénérationnelle[2], de ce que
nous laisserons aux prochaines générations en progrès et en restrictions. On
retrouve par exemple, l’avancement technologique en opposition à une
détérioration écologique. Il est nécessaire de penser à demain, en agissant
contre la pollution, la déforestation et le manque d’équité sociale, mais cela
est-il possible réellement? Ici, il sera question du débat sur la justice et
l’injustice intergénérationnelle.
Le
développement durable est l’union réfléchit d’une approche écologique, sociale
et économique. Ces trois piliers de base du DD se superposant forment des sous
aspects importants (vivable, viable et équitable). Ces sous aspects forment au
centre l’aspect « durable ou de pérennité » recherché par le
développement durable. Voir image ci-contre[3].
Ces piliers ont pour but de donner en héritage aux générations futures, une
Terre viable, vivable et équitable. Cette pensée d’héritage
intergénérationnelle est un postulat que l’on peut analyser en faveur et en
défaveur. Selon les défendeurs du développement durable, ces trois paliers et
sous paliers forment un point d’équilibre entre les nombreux objectifs à
atteindre. Le centre représente la justice intergénérationnelle. Ceci dit, il
est sous-entendu que pour atteindre cet équilibre, il faut délimiter les défis
et les progrès à accomplir dans un environnement précis. Il faut atteindre
l’équilibre entre les piliers pour qu’une justice intergénérationnelle ait
lieu.
Certains défis sont
traités au point de vue local, d’autres doivent être traité sur un aspect
international. Certains concernent l’équité sociale, la protection de la couche
d’ozone, la déforestation, la pollution de l’environnement, le développement
technologique, la diminution des ressources non renouvelables ou la
surconsommation de l’eau dans les grands centres urbains. Les défis sont
nombreux, mais est-il possible de tous les relever en étant juste à tout point
de vue?
L’union
fait la force
Parmi les nombreux
défis, soulignons l’obligation de léguer aux prochaines générations autant que
ce que notre génération a obtenu de la précédente, en équivalent ou en mieux. C’est
à la base de la pensée « développement durable ». C’est la
réciprocité indirecte. Puisque nous avons reçu de nos parents, il est normal de
donner à nos enfants. Les futures générations empruntent un train déjà en
marche, similairement à des passagers clandestins, bénéficiant du voyage sans
redonner à la génération précédente, mais qui donneront plutôt à la prochaine.
Il s’installe un système d’obligations et de redevances réciproques. Ainsi, il
est nécessaire de léguer en héritage la totalité des connaissances et des
capitaux utilisables aux générations futures. Ce système s’interrompt lorsqu’on
réfléchit à propos de la première génération qui n’avait aucune obligation
étant la première. Cette idée de réciprocité fut instauré et n’était pas une
obligation originelle. Donc, le principe de la réciprocité intergénérationnelle
de Brundtland ne peut servir de base à la théorie, car le principe n’a pas
toujours été vrai.
Sur une même
lancé que la réciprocité indirecte, la propriété collective est un concept
exprimant que la Terre appartient à toutes les générations, passé et future. Ce
concept, élaboré par John Locke, stipule que la Terre, cadeau d’un dieu, était
la propriété du premier homme et celle de toutes les générations suivantes. Elle
appartient à tout le monde, il faut collectivement la protéger, car elle
appartient aussi aux générations futures.
De cette
manière, il est aussi possible de léguer un héritage à plusieurs générations. Si
l’on estime que nous devons protéger et léguer des connaissances et des
capitaux, il est induit que ces capitaux sont en réalité empruntés des
générations futures et qu’ils ne nous appartiennent pas dans l’immédiat. Nous
devons donc préserver ce qui nous est prêté et tendre vers un équilibre juste
et vivable utopique. Ainsi, en respectant les trois piliers du développement
durable, on peut tendre vers une justice intergénérationnelle.
Un
équilibre précaire
Ces deux
concepts (réciprocité directe et propriété collective) sous-entendent qu’il est
nécessaire d’atteindre l’équilibre des trois piliers pour léguer aux
générations à venir un progrès pour permettre au train d’obligations de poursuivre
son chemin. Un héritage léguant trop de restrictions serait semblable à des
tentatives de freinage du dit train générationnel en marche. Ce que nous
considérons comme un héritage serait un emprunt appartenant au futur, donc une
propriété collective, plutôt qu’individuelle ou générationnelle. L’emprunt et
l’héritage sont deux notions difficilement séparables.
L’utilitarisme
est un concept s’opposant au concept de justice intergénérationnelle
s’exprimant par l’équilibre des trois paliers. Il s’y oppose, car
l’utilitarisme prévoit le bien collectif au dessus du bien individuel. Ainsi,
le sacrifice d’une petite part de la communauté peut être plus value pour
l’ensemble de la collectivité, qu’un bien-être individuel égalitaire moins
bénéfique dans son ensemble. Par exemple, l’esclavage d’une petite minorité pourrait
mener au progrès de l’ensemble de la collectivité et des générations futures. L’usage
des ressources naturelles non renouvelables, tel le pétrole, se justifie
souvent à l’aide de l’utilitarisme. Les partisans de l’utilitarisme estime que
les ressources sont exploitées pour un meilleur bien-être collectif, au
détriment de la nature. Le bien collectif l’emporte sur le malheur individuel. L’individu
doit se sacrifier pour une plus grande cause.
Par contre, il
est également induit que nous devrions nous abstenir de consommer aujourd’hui,
pour garder des ressources et capitaux utilisables pour les générations de
demain, aussi nombreuses soient-elles. D’une manière, assurer la pérennité des
produits consommés nécessite un mode d’emploi, des techniques réfléchis, des
objectifs et des limites. L’utilitarisme ne prévoit pas trouver l’équilibre au
centre des trois piliers, mais trouver un déséquilibre progressiste, de joindre
accélération des progrès et consommation des ressources de manière durable.
L’accélération ne peut être constante, elle doit atteindre un palier de
développement et se stabiliser, car une croissance constante abouterait à une
consommation totale des ressources. Cette idéologie de croissance et de
stabilisation provient de « l’Égalitarisme de Rawls ».
Conclusion
« Le suffisantisme de Braudtland »(Gosseries, axel)
En conclusion,
l’argumentation de cette analyse du développement durable basée sur les trois
piliers de Braudtland est très généraliste. Elle présente deux angles
d’approches du développement durable selon l’emprunt et la redevance des
ressources. Le suffisantisme de Braudtland sous-entend que la définition du
développement durable et la recherche de l’équilibre au sein des trois paliers
sont injustes.
Cela dit, il ne faut pas abandonner la cause
du développement durable, il faut continuer de changer nos comportements
dangereux pour l’écosystème.
« l’injustice que laisserait subsister le
suffisantisme de Brundtland est alors double. D’une part, il autorise une
désépargne éventuellement importante pour autant qu’elle soit compatible avec
le maintien d’une capacité de la génération suivante à répondre à ses propres
besoins. D’autre part, en autorisant la croissance – pour autant du moins que
cela ne compromette pas la capacité de l’ensemble des membres de la génération
actuelle à satisfaire leurs propres besoins, elle ne répondrait pas à la
préoccupation égalitariste selon laquelle l’épargne devrait en principe être
interdite, et ce au nom d’une préoccupation pour le plus défavorisé au sein de
notre propre génération. »
Le mouvement « Deep Ecology » désirant un mode de pensée
alternatif, semble être une solution envisageable contre l’injustice
intergénérationnelle. Ou l’option de se convertir à un mode de vie amish
écologiste.
Liste de références
BRUNDTLAND, G. H., 1988. « Notre
avenir à tous » (Commission mondiale sur l’environnement et le
développement), Québec, Les éditions du Fleuve. Consulté le 4 mars 2012
GUAY, Louis. 2006.
« Science et politique des changements climatiques : décider dans un
climat incertain », Options politiques. Document du cours, en ligne.
Consulté le 12 mars 2012.
Article électronique
Declik Magusine. 2011.
« Les fondements du développement durable ». Saint-Gilles, Belgique.
Url en ligne : http://www.declik.magusine.net/spip.php?article93.
Consulté le 12 mars 2012.
GOSSERIES, A., 14 avril
2010. « Les théories de la justice intergénérationnelles »,
Raison-Publique.fr, France, en ligne. Url en ligne : http://www.raison-publique.fr/
article272.html. Consulté le 12 mars 2012.
article272.html. Consulté le 12 mars 2012.
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